Sais-tu comment certains grands-parents appellent leurs petits-enfants, entre eux ? Les « chic-ouf », pour « chic ils arrivent » puis « ouf, ils repartent » ! ^^ Eh bien je crois que pour les mamans — et plus particulièrement pour les mamans aidantes — les vacances d’été sont aussi des « chic-ouf ». Certes, on apprécie ce temps un peu suspendu où le stress du quotidien s’atténue et où on bénéficie parfois d’un entourage plus présent, d’un changement d’air… Mais progressivement, on peut aussi ressentir un « trop plein » de ce temps H24 avec nos proches et un besoin de retrouver le relais de professionnels qui savent s’occuper de nos aidés de façon adaptée.
Pour autant, rentrée rime aussi avec corvées :
réorganiser le planning de suivis de spécialistes, assurer les conduites, renouveler toutes les démarches administratives, etc.
Résultat, quand le mois de septembre arrive, notre météo intérieure ressemble à une drôle de pelote emmêlée de fatigue, de soulagement, de nostalgie, d’appréhension et de beaucoup d’autres sentiments selon la situation de chacune.
Alors, comment aborder la rentrée plus sereinement ?
Avant tout, je t’invite à attraper de quoi écrire en te rappelant cette citation que l’on aime beaucoup chez les Fabuleuses :
« Étaler de l’encre sur une page, ça ouvre les yeux. On ne peut pas comprendre comment ça éclaire, mais on sait seulement qu’il y a des yeux dans les crayons et dans les stylos. »
John Piper
Maintenant, voici quelques pistes pour desserrer les nœuds de ta pelote :
Fais un bilan de l’année écoulée
Note tout ce qui s’est bien passé l’an dernier et prends le temps de le célébrer.
- « Mon fils a pu aller à l’école 3 jours par semaine grâce à sa super AVS »
- « J’ai réussi à rendre visite à ma mère tous les 15 jours »
- « J’ai rassemblé tous les documents pour le dossier MDPH dans les temps »
- « L’équipe médicale qui suit mon conjoint a été très rassurante »
- …
Et parmi tous ces aspects positifs, souligne ce qui, a priori, va se poursuivre ou se renouveler pour l’année à venir.
Le petit pas qui pourrait t’alléger
Puis, dans tous les domaines qui t’ont occasionné du stress l’an dernier (l’organisation des trajets, les courses/repas, les démarches administratives, ta vie professionnelle…), essaie de réfléchir au plus petit pas que tu pourrais faire pour t’alléger :
- Afficher un calendrier familial dans ta cuisine pour mieux visualiser les échéances ?
- Déléguer à une personne de confiance un trajet qui te coûte particulièrement ?
- Réserver un créneau horaire hebdomadaire aux démarches administratives, pour moins y penser le reste de la semaine ?
Des temps réguliers rien que pour toi
Enfin, réserve-toi des temps réguliers rien que pour toi, même s’ils sont très courts, en privilégiant ce qui te ressource le plus :
- Un sas de 10 minutes dans ta voiture avant de rentrer du travail et/ou avant de récupérer ta fille, en écoutant de la musique ou un podcast relaxant ?
- Fixer des rendez-vous (téléphoniques ou en visio si nécessaire) avec une bonne copine un soir par semaine ?
- Repérer une série Netflix ou une chaîne Youtube rigolote à visionner quand tu as besoin de te vider la tête ?
- Écrire ce que tu ressens (même si ce n’est qu’une phrase) dans un carnet, ou par mail aux Fabuleuses aidantes, ou encore via un post sur le Salon ? 😉
Chère Fabuleuse,
Je suis certaine que tu vas trouver tes propres astuces à mettre en place pour préserver un peu de ta légèreté estivale en cette nouvelle année scolaire. Bien sûr, cela n’évitera pas les coups de mou ni les coups de stress mais tu sauras que tu as des ressources pour y faire face !
Et si vraiment la période te semble trop angoissante, n’hésite pas à te tourner vers un professionnel de l’accompagnement pour t’aider à passer ce cap : ce ne serait ni une marque de faiblesse, ni un aveu d’échec, mais simplement un acte de bienveillance envers toi et tes proches.
Car ne l’oublie pas, « quand Maman va, tout va » !
J’espère que ces quelques mots pourront t’aider à retrouver le bout de ta pelote intérieure pour la dérouler doucement, nœud après nœud, avec confiance – même si tu ne sais pas tout ce qui t’attend… Voici une autre citation que nous aimons bien :
« Tu ne sais jamais, lorsque tu tiens un fil, à quoi il se trouve relié sur l’autre versant. Un succès considérable peut n’être qu’une coquille vide et une cheville tordue peut te faire retrouver le chemin perdu.
Tu ne sais jamais ce qui relie les choses entre elles. Tu ne sais jamais à quoi le fil que tu tiens est relié de l’autre côté.
À l’autre bout. Chaque geste peut déplacer une étoile. Cette certitude que tout, aussi minime en apparence et à chaque instant, puisse être relié à la face cachée du monde, transforme radicalement la vie. Le brouillard de l’insignifiance est levé. »
Christiane Singer, Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?
Alors chère Fabuleuse, quel que soit le fil que tu tiens, sache qu’il t’amènera sûrement à découvrir de nouvelles étoiles !